Femme, qui décides-tu d’être ? Déconstruire les mythes pour retrouver ta vérité

On ne va pas se mentir : être une femme aujourd’hui, c’est naviguer dans un océan d’injonctions contradictoires, de mythes persistants et de “tu devrais” qui s’infiltrent partout, parfois jusque dans nos rêves. Mais au fond, qui a décidé ce qu’est “être une femme” ? Et surtout, pourquoi continuons-nous à jouer ce jeu de rôles, souvent au détriment de notre propre vérité ?

5/8/20243 min read

a red lipstick resting on a blue blanket
a red lipstick resting on a blue blanket

D’où viennent nos croyances sur la féminité ?

Avant même de savoir marcher, on nous a déjà habillées en rose, offert des poupées, souri en nous disant “sois sage, sois jolie”. Plus tard, on nous apprend à plaire, à écouter, à ne pas trop déranger, à être “gentille”.
Mais qui a écrit ce scénario ? À quel moment avons-nous accepté que notre valeur se mesure à notre capacité à faire plaisir, à prendre soin, à nous effacer pour le confort des autres ?

La vraie question, c’est : à qui profite ce modèle ? Pourquoi la société valorise-t-elle encore la femme qui s’oublie, qui se sacrifie, qui porte le monde sur ses épaules sans broncher ?

La maternité : vocation ou choix ?

On nous répète que la maternité est l’accomplissement suprême, que l’instinct maternel est inné, que “toutes les femmes veulent des enfants”. Mais si on se demandait vraiment :

  • Est-ce que je veux être mère, ou est-ce que je crois devoir l’être ?

  • Suis-je prête à assumer que mon bonheur ne dépend pas d’un berceau ?

  • Pourquoi la société juge-t-elle si durement celles qui choisissent une autre voie ?

La maternité n’est ni une obligation, ni un passage obligé pour être “complète”. C’est un choix intime, personnel, qui mérite d’être respecté – quelle que soit la réponse.

Le mythe de la femme “qui gère tout”

On admire la femme qui “assure” : au boulot, à la maison, dans le couple, avec les enfants. Mais à quel prix ?

  • Pourquoi la charge mentale repose-t-elle encore massivement sur les femmes ?

  • Qui a décidé que ranger, organiser, anticiper, c’était “naturel” pour nous ?

  • Et si on arrêtait de glorifier l’épuisement et la performance domestique ?

La vraie force, ce n’est pas de tout porter sans broncher. C’est d’oser dire stop, de demander de l’aide, de remettre en question la répartition des rôles, même (surtout) quand ça dérange.

Le corps féminin : propriété publique ?

Pourquoi le corps des femmes est-il encore autant commenté, jugé, contrôlé ?

  • Pourquoi la minceur, la jeunesse, la beauté seraient-elles des devoirs ?

  • Pourquoi la sexualité féminine reste-t-elle taboue, surveillée, culpabilisée ?

  • Qui profite de notre malaise, de nos complexes, de notre quête sans fin de perfection ?

Et si on décidait, une bonne fois pour toutes, de reprendre possession de notre corps, de notre désir, de notre image ?
Et si on arrêtait de s’excuser d’exister, de vieillir, de changer, d’être tout simplement humaines ?

Le couple et la satisfaction des autres : à quel prix ?

On nous a appris à être “l’épaule”, “l’écoute”, “le soutien”. Mais à force de répondre aux besoins des autres, que reste-t-il de nos propres désirs ?

  • Pourquoi la femme devrait-elle être le pilier du couple, la gardienne de l’harmonie, la magicienne du quotidien ?

  • Pourquoi la colère, la lassitude, la frustration féminine sont-elles si mal vues ?

  • Et si on osait, enfin, dire ce qu’on ressent, poser nos limites, affirmer nos besoins ?

Et si on se posait les vraies questions ?

Au lieu de courir après un idéal qui n’existe pas, si on s’arrêtait pour se demander :

  • Qui suis-je, en dehors de ce que la société attend de moi ?

  • Qu’est-ce qui me fait vibrer, moi, au-delà des rôles imposés ?

  • À quoi ressemblerait ma vie si j’osais être pleinement moi-même, sans filtre, sans masque ?

En conclusion :
Il est temps de déconstruire, questionner, refuser l’héritage des idées reçues. Il est temps de se réapproprier notre histoire, notre voix, notre corps, notre liberté.
Être femme, ce n’est pas remplir une check-list écrite par d’autres. C’est oser écrire sa propre définition, chaque jour, avec courage, lucidité… et une bonne dose d’insolence.
Parce qu’au fond, la seule vraie question, c’est : qui décides-tu d’être, pour toi ?